MON P'TIT BAMBI
TU ME MANQUES - MON BAMBI
Tant d’absence pour un si petit animal cela peut paraitre indécent.
Indécent oui pour celui qui n’a pas eu d’ami animal dans sa vie.
Moi j’ai eu d’autres amis chiens . Chacun avait sa personnalité et je les ai tous aimés .
Eux aussi sans doute qui me l’on fait comprendre a leur manière.
Mais toi , c’est sûr tu fus différent car les circonstances étaient autres.
Nous étions seuls dans cette maison a y vivre ensemble du matin jusqu’au soir.
Alors nous avons appris l’un et l’autre a bien nous connaitre.
A presque tout partager.
Nous ne parlions pas le même langage mais très vite on a su si bien se comprendre.
Oh oui tu me manques quand je regarde vers la banquette a la droite de mon ordi.
Oh oui tes aboiements me manquent quand je sors dans le jardin.
Que disait tu alors a la cantonade ? Que tu étais là le roi dans son domaine sans doute.
Le bruit de ta langue lampant l’eau de ta gamelle me manque tant.
Comme me manque les quelques préparations culinaires dans lesquelles je me lançais en voulant te régaler.
Comme va me manquer dimanche ta présence attentive a ma droite pendant le sempiternel apéritif , que j’ai voulu conserver et qui date d’avant la maladie de ma femme et son départ en maison.
Et les petits gémissements que tu poussais pour attirer mon attention quand tu voulais que je te descende de "ta" banquette.
On se comprenait si bien nous deux que j’avais fini par croire que cela ne pouvait pas finir.
On parle d’amour et de grands sentiments. De serments aussi et de tout un tas de choses.
Il y a de grands écrits , tout un tas de poèmes si beaux qu’ils font pleurer celles qui les lisent en voulant croire qu’ils sont écrits pour elles.
Oui je parle ici des femmes car je les crois plus sensibles aux choses de l’amour que l’homme qui souvent pense plus au sexe qu’au sentiment.
A toi Bambi , je veux dire aujourd'hui tout simplement que tu me manques terriblement.
Tu me manques dés le petit matin quand tu quittais ton panier et venait de mon côté chercher ta part de caresses en frétillant de la queue.
Ta présence , qui me suivait de prés , me manque quand je fais le tour des quelques pièces pour en ouvrir les volets.
Jusqu’au garage dont je venais ouvrir la porte pour que tu puisse vider ta vessie dans le jardin et dire aux oiseaux que tu étais bien là
par quelques aboiements.
Ton regard suivant mes gestes pour préparer le bout de fromage dans lequel je glissais ton cachet pour ton petit coeur.
Tu me manques encore et pour toujours quand tu entendais le décapsulage du pot de crème brulée qui te faisait accourir sachant bien que j’allais avec toi le partager.
Tu savais si bien distinguer chaque bruit que je faisais. Tu connaissais toutes mes manies et mes défauts aussi sans doute.
En fait tu savais tout de moi sans que je n’ai eu rien a te dire en confidence.
Oh Oui Bambi Tu Me Manques et tu n’est pas prés de cesser de me faire défaut toi qui avait tant de qualités.
Jean-Claude
